Patrimoine local

Le patrimoine archéologique

  • Selon Tardieu, des fragments de marbres antiques de couleur ont été découverts près du Bois de la Courtade.
  • Des pièces de monnaies en argent de Charles le Gros (IXe siècle) ont été mises au jour en 1842 et portaient des inscriptions sur les faces des pièces : Carlus rex ; Claromunt.
  • Une intervention archéologique en 1998 sur les abords de l’église Saint Martin (Yronde) a mis au jour un ancien cimetière. Les fouilles réalisées sur une petite surface ont permis de comptabiliser 18 sépultures. Les sondages ne permettent pas de raisonner sur l’organisation de cimetière mais démontrent une concentration des sépultures au niveau du chevet de l’église, datant probablement de l’époque moderne.

Le petit patrimoine

Le petit patrimoine regroupe les croix, les fontaines, les lavoirs, les abreuvoirs, les pigeonniers…
Ils constituent de précieux témoins des pratiques sociales, des croyances, du savoir-faire et des techniques liés à une architecture locale. La commune d’Yronde et Buron présente un petit patrimoine riche et relevant de plusieurs domaines : patrimoine cultuel (les croix), patrimoine domestique (les fours à pain, les lavoirs, les fontaines, les abreuvoirs, les puits), patrimoine agricole (le pigeonnier, le métier à ferrer, la cabane de carrier).

Les croix

Les croix ont une valeur symbolique forte et présentent une grande diversité. Les croix en pierre peuvent être très anciennes, alors que les croix en bois, en fer ou en fonte datent généralement du XIXe siècle.

Le four à pain

Mis à part sur certains fiefs, le four banal ne fut jamais une obligation. Seuls les seigneurs et les religieux avaient les moyens de construire et d’entretenir un four, si bien que les villageois devaient payer une redevance en argent ou en nature pour utiliser le four. Le four collectif était installé sur le couderc, espace commun au village. Chaque famille apportait la pâte à pain prête à être cuite. Ce petit bâtiment se compose de deux parties : le four ou foyer construit en coupole, et le fournil qui est la pièce qui précède le four. Généralement une banquette en pierre servait à poser les paillas (panier torsadés contenant la pâte).

Il s’agit d’un four collectif, élevé par la volonté des habitants, permettant à chaque famille d’apporter au fournil la pâte à pain prête à cuire. Ce bâtiment à peu près rectangulaire et assez bas comporte en une de ses extrémités une abside. Cette construction se compose d’une pièce, le fournil, éclairé par une petite ouverture. Le four proprement dit prend la forme d’une abside.
Le four de BURON a été entièrement restauré par le Compagnon François sous la houlette de son Maître de stage Olivier Fouilhoux durant l’été 2013.

Les lavoirs

Le lavoir est construit en pierre. Le bassin du lavoir peut être circulaire ou rectangulaire. De faible hauteur, il oblige les lavandières à s’agenouiller, c’est pourquoi certains ont été construits à hauteur d’appui permettant aux lavandières de se tenir debout. Les abords sont généralement pavés afin d’éviter qu’ils ne deviennent boueux. Le lavoir peut être à ciel ouvert ou couvert d’un appentis.

Les fontaines

Au milieu du bassin circulaire se dresse une colonne surmontée d’un chapiteau qui distribue l’eau par des lancières métalliques. D’autres fontaines sont alimentées par une pompe à volant métallique qui puise l’eau dans le puits attenant, comme à Yronde, Place de la Fontaine en dessous de l’église

Les abreuvoirs

Lié aux zones d’élevage, il est de forme généralement rectangulaire taillé dans un monolithe de pierre ou assemblé en pierres de taille.

Les puits

Les puits représentent la solution la plus commode d’alimentation et de réserve en eau. Traditionnellement, le sourcier déterminait l’emplacement du puits ainsi que sa profondeur (par rapport à la nappe phréatique). Le puits peut être couvert soit d’un simple encorbellement de pierres plates ou de dalles plates, soit par une simple toiture. Il est fermé par une porte pleine ou à claire voie.
Le puits couvert mais situé à même le sol. Seul le dispositif de levage émerge.

  • La pompe à godets (en fonte) apparaît. Celle-ci est composée d’une grande roue munie d’une poignée, d’un moyen débordant avec une gorge dans laquelle est posée une chaîne fermée munie de bouchons sur toute sa longueur à intervalles réguliers. Sa longueur est fonction de la profondeur du puits. La roue entraîne la chaîne qui remonte l’eau qu’elle déverse dans une gouttière. Le récipient à remplir est placé sous la gouttière.
  • La pompe à piston. Elle est munie d’un corps de pompe dans lequel un piston comprime puis aspire l’air contenu dans le tuyau qui s’enfonce dans le puits et par lequel l’eau remonte et se déverse par un tuyau coudé dans un récipient à remplir. Le puits peut être ouvert. Une maçonnerie de moellons couronnés d’une margelle débordante permet de poser le seau. Sur cette maçonnerie repose la structure en bois, en fer ou en métal portant le dispositif de levage à treuil ou à poulie.

Le pigeonnier

La coutume en Auvergne au XVIIe siècle précise que chacun peut construire un pigeonnier "en la forme qu’il juge à propos". La possession d’un pigeonnier était l’assurance de se procurer une partie de l’année de la viande au goût agréable et un engrais actif, la colombine. Au Moyen-âge et jusqu’à la Renaissance, la possession d’un colombier était l’apanage de la noblesse, car facilement transformable en tour guerrière. A la Révolution, le privilège du droit de colombier fut aboli. Traditionnellement, les pigeonniers étaient recouverts de fresques. Peinture paysanne naïve elles relevaient d’une véritable école de peinture populaire.

Sur le territoire communal, deux types de pigeonniers existent :

  • Les pigeonniers intégrés à d’autres bâtiments. Ce type de pigeonnier est très répandu. Il peut être une simple volière aménagée dans un coin du grenier de la maison ou de la grange. Il surmonte très souvent une tourelle d’escalier à vis ou affecte une autre forme inspirée d’autres types de pigeonniers.
  • Les pigeonniers caisses ou fuies Les fuies sont de simples caisses en bois percées de trous ronds ou carrés. Ce type de pigeonnier ne peut abriter que quelques pigeons. Ces fuies étaient accrochées à la façade de l’habitation ou d’un autre bâtiment protégées par l’avancée du toit.

Le métier à ferrer

Il s’agit d’une construction destinée à attacher et soulever les animaux afin de les soigner et de les ferrer. Constitué de quatre piliers en bois enfoncés dans le sol, entretoisés en haut et en bas. Généralement en bois, il peut être en pierre ou en fer pour les plus récents. L’édifice est protégé par un toit à deux versants couverts de tuiles plates, canal, ou lauzes, chaume ou bois.

La cabane de pierre sèche

Construites par les carriers, elles sont élevées à l’aide de pierres ramassées dans les champs. Elle se présente comme un amoncellement sphérique de pierres empilées. Seul le côté de l’entrée présente une face plus plane.